Aller au contenu

Page:Lyriques grecs - traduction Falconnet.djvu/199

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

V LES GLYIPIQUES. IIE Heureux le mortel dant la victoires couronné les ef- forts! les noirs chagrins n’ont plus d’aoeès dans son cœur. Heureux celui qui possède les richesses avec la vertu! ce double trésor le modère dans l’une et l’autre fortune, le soutient dans la recherche des choses honnêtes,'et brilleà ses yeux comme un astre éclatant qui le conduit dans le _ sentlerde la vérité. ll perce le sombre avenir, pénètre dans la nuit des enfers, et voit les châtiments qui sont réservés à l’ame intraitable qui n’a jamais pardonné‘; il sait que le crime commis dans Pempire de Jupiter, trouve nous la terre un juge irrité qui prononce contre lui une sentence inévitable ; que les bons, éclairés nuit et jour d’un soleil toujours pur, vivent au sein du repos et de Fabondanee, sans avoir besoindarracher à la terre ou de chercher a travers les mers un pénible aliment; qu’en- lin. quittant la vie , exempte de tache et de pa1·jure, ils vont jouir auprès des dieux d’une éternelle félicité, tan- dis que les méchants descendent dans les ténèbres, pour expier leurs forfaits par les plus horribles tourments. Ceux dent les ames ont habité trois fois la terre et trois fois les enfers, pures de toute injustice , sont conduits à la ville de Saturne, pax; la route que Jupiter a tracée. Cette ville est située au milieu de l’0céan, dans une ile que les zéphyrs rafraîchissent d_o leur douce haleine , et quembellissent mille ileurs d’or qui croissent dans les · prairies , sur les rameaux des arbres et au bord des ruis- seaux : ils les tressent en colliers et en couronnes , pour en parer leur sein et leur tete brillante. Cet ineffable bonheur leur est accordé par Bhadamante, juge équitable qui siege à la droite de Pépcux de Rhée, puissante déesse, dont le trône domine celui des autres _ ' ll était ditîlicile ai Theron d’oublicr que les chagrins qu’i| avait éprouvés venaientd’Hieron. Le poete Simonide les avait réconcilier, mais cette ré- conciliation pouvait n'etre pas bien sincère , et Pindare consollda Pouvrage de Simonlde, en montrant il Theron quels châtiments encourt celui qui ne pardonne jamais, · 16.