Page:Lyriques grecs - traduction Falconnet.djvu/200

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asc munsnn. _ immortels. Là sont Cadmus et Pélée; là, Thétis, après avoir fléchi le cœur dealupiter, transporta son fils Achille, fier vainqueur du terrible Hector, le plus ferme rempart de Troie, du vaillant Cycnus et de l’infortuné Memnon, ills de l'Aurore. Mon carquois est rempli de flèches rapides, qui reten- tissent à l’orei|le des sages; mais l’ignorant vulgaire a besoin d'un interprète pour en comprendre le son. Celui- là est vraiment sage , dont le génie est l‘ouvrage de la na- ture. Pour ceux qui doivent tout à l'art et à |'étude , ils n’ont que la voix aigre et le ridicule babil de ces cor- beaux? envieux qui poussent de vains cris contre l’aigle de Jupiter. Prends ton arc , ô ma muse! et tourne-toi vers le but; fais voler tes traits glorieux vers Agrigente , vers son hé- ros, digne objet de ton amour. Je jure, et mon cœur ne démentira point le serment de ma bouche , je jure que , dans l’espace d'un siècle entier, aucune ville n’a produit `- un hormne plus bienveillant, plus magnifique et plus gé- néreux que Théron. Cependant l’insolence de ses enne- mis" s’est élevée contre sa gloire. Au mépris de toute justice, une troupe de furieux a cherché, par des cla- meurs in`sensées, à noircir sa vie et à étouffer la renom- mée de ses belles actions,. Mais leurs efforts serontvains; `il serait plus facile de compter les grains de sable de la mer, que les services qu‘il a rendus et les heureux qu’il a faits. _ . · ‘ Pindnre fait ici allusion à Bàcchylide, son rival. (Scol. de Pind., deuxième olymp.) I _ ' Theron avait comblé de bienfaits deux de ses parents, Capys et Hip- pocrate.Ils le payèrent de la plus noire ingratitude, et linirent par lui faire la guerre. Thèron les attaqnn et les dèflt près d’Himère. (Scol. de Find. , deuxième olymp.) Theron mourut la première année de la soixante-dix~ septième olympiade , date de sa victoire. Sa guerre contre liiéron, le mas- sacre des Himériens et ses inquiétudes au sujet de Capys et d'Hippocrate avaient rempli d'amertume les trois dernières années de sa vie. ll fallait lut hire esperer un avenir plus hcurcux, etl’on nc peut s’empèclier d’admirer hdressc avec laquelle Pindare s’a•:quiue de cette tache. »