Page:Lyriques grecs - traduction Falconnet.djvu/393

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IDYLLBS. Ill fut créé, comme nous leoroyons peut-·¢tre; ee n’e•t point nous non plus qui les premiers avons senti l’sttrsit de la beauté, nous simples mortels, ignorants du londew · mam. ' Le fils d’Amphitrycu, cet Hercule au cœur indompté, qui terrassa le lion terrible de Neméo, Hercule aimait le _ jeune Hylas à la longue et blonde 0hOV0l\lF¢· ll l’inst·l‘uî—· sait avec la memo sollicitude qn’un tendre père instruit son fils bien-aimé, et par ses leçons il lut ouvrait cette noble carrière où lukrnême il ïétait tendu si illllôtre. Afin que oct enfant, façonné ai son gré et toulelknli El suite, devint un homme accompli, jamais il ne le tltllt-· · tait, ni au moment on l'Aurore, montée sur son cher attelé de quatre chevaux bleues , sélançait vers le pelote de Jupiter, ni lorsque le blond Phébus, Arrivé i svn midi, lançait sur les mortels des rayons brûlants, ni lorsque les jeunes poussins, appelés par les bsttemenb d‘ailes de leur mère, regardent en gasouillsnt la solivo A antique qui leur sert de couche. Le fils d‘Éson allait voler à la conquête de la Toison · d'or , suividefélite des princes de la Grèce qui pouvaient leseconder dans son audacieuse entreprise, quand strîîi dans la riche lolcos le fils d’Alcmè¤e et de lbêrelne Médée: ·' Hylas Paccompagnait, et tous deux prirent place Bl]! _ l’él¢gant Argo. Ce navire, comme un aigle rapide , glis- sant sur les mers, évite les iles Cyanées , alors errantes , et depuis immobiles, et touche ai la redoutable rive du Phase. Mais au lever des tilles d’Atlas , quand, vers le En du printemps, les moissons encore tendres fournissent aux jeunes agneaux une nourriture salutaire, l’élite des héros aimés des dieux se rcssouvient du but de la navi- gation et remonte sur l’Argo, qui, seconde pendant trois · jours par le Notus et le Zéphyre, franchit le ’déÈl'0ü· qu’Hellé rendit fameux , et aborde dans la Propontide , · vers ees lieux où le bœuf du Cianois ouvre de larges et Dêllîbles sillons dans des plaines féeondes. z