Page:Lyriques grecs - traduction Falconnet.djvu/415

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

. |DYLLES.· ses le puissant fils de Saturne verser sur votre famille l’ahon- dance et les richesses, qui passeront de race en race à des descendants dignes de vous! · - · rr Dormes, couple charmant, et respirez sur le sein l’un de l’autre les plaisirs et l’amour; mais songez à vous rég veiller avec l’aurore. Demain, dès que le chantre du ma- tin, levnnt sa crète altière, annoncera le retour de Phé- bus, nous viendrons toutes encore chanter en chœur. . a Hymen, Hymeu, réjouis-toi de cette belle unionl n _ · . XIX. LE VOLEUR DE MIEL. ' Le poete veut prouver sans dome que toujours la peine suit ` · · ou accompagne le plaisir. —L‘Amour voulut un jour dérober les rayons d’une ru- che odorante: soudain une "abeille cruelle piqua le petit voleur aux doigts. Atteint d’une vive douleur, l'enl`ant _ souffle sur sa main , du pied frappe la terre , s'envole et montre la plaie al Vénus, en se plaignant qu’un aussi pe— . · tit animal fît une si grande blessure: « Quoi! mon llls, lui dit sa mère en souriant, ne ressembles—tu pas à l’ubeille‘l Tu n’es qu’un enfant, mais quels maux ne fait pas ta blessure! », ` _ XX. LE PASTEUR. Un pasteur se plaint des mépris et de la llerte de la courilsanc Eunica. Le poete rappelle les divlnitcs qui ont abandonné l’0lympe pour courir après des beautés mortelles. Je voulais obtenir un baiser d’Eunica; mais , joignant l’insulteà la moqucrie : « Éloigne-toi , m’a-t—clle dit. Quoi! tu n’es qu’un pâtre grossier, et tu voudrais m’cmbrasser‘l Je ne connais pas les baisers d’un rustre; ma bouche n’a~ j jamais pressé que les lèvres des citadins. Non, jamais tu ne haiseras ma bouche de rose, pas même en songe. Quels regards! quelle voix l quel grossier badinage! quel gra-5 ‘ _ 34.