Page:Lyriques grecs - traduction Falconnet.djvu/452

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us uuiocnrrn. repos tes membres fatigués; mais déja les pieux sont dressés pour tendre les filets sur la montagne. C’est toi que poursuivent Pan et l’aimable Priape dont le front est cou- ronné de lierre safrané. lls s’approchent ensemble de ta grotte. Fuis, fuis vite, et renonce au sommeil qui engourdit les sens. , iv. vœu A rmA1>n. ’ Chevrier, enpassant par ce hameau qu’ombragent des chênes touffus, tu trouveras une nouvelle statue de bois _ de figuier encore revêtu de son écorce : c’est celle de _ Priape; elle est sur son socle à trois pieds, elle n’a point · d’oreilles, et cependant ce dieu peut accomplir les mys- tères de Vénus. La statue est dans une enceinte sacrée, et . du milieu des rochers s'élance sansjamais tarir une source ombragée de lauriers, de myrtes, de cyprèset d’une vigne sauvage dont les rameaux s'étendent çà et là. Les merles printaniers y répètent leurs chansons, et les rossignols aux ailes d`or tirent de leurs gosiers dessonsmélodieux.Ar1·ête- toi dans ce lieu, prie l’ainiab|e Priape de me délivrer de mon amour pour Daphnis, et dis-lui que je vais lui sacri- fier un beau chevreau. S’i,l,m’exauce, je lui immolerai trois victimes : une génisse, un bouc et un agneau encore renfermé dans ma bergerie. Daigne ce Dieu m’être pro- pice! A v. A un Jousvn nn rwrn. Au nom des nymphes de ces bois, veux—tu me jouer sur ta double flûte un air doux et ravissant? Je t’accompagnerai _ de ma cythare, et le pasteur Daphnis tirera de son chalu- meau des sons mélodieux. Asseyons—nous donc sous ce _ chêne touffu, derrière cet antre frais, et nouséveillerons · , le dieu Pan, protecteur des bergers. vi. A rarnsis, Dont un loup a dévoré la chèvre bien-aimée. x lnfortuné Thyrsis! que gagneras-tu à baigner tes yeux