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LA FINALE -uḥ DE SKR. pitúḥ, vidúḥ, ETC.


pour les cas de ce genre, et dont la vocalisation très caractéristique doit reposer sur une tradition authentique ; l’ablatif zd nərəṭ, fait sur le génitif à une date où l’on prononçait encore *nr̥š, confirme du reste l’indication précise que donne la forme gâthique.

La forme skr. naráḥ est manifestement secondaire, tout comme celle de v. sl. matere et de v. lit. moteres ; le vocalisme prédésinentiel a tient à ce que, le groupe nr faisant difficulté, le vocalisme du locatif et de l’accusatif a été étendu de bonne heure au datif : skr. narez=gâth. rtarôi, zd naire.Le cas de nardh et celui du gén. sg. sia^dh qui sont des formes nouvelles, et celui du thème féminin véd. usàr-, gén. sg. (et ace. pi.) usrdfi, qui est un archaïsme unique, sont les seules où un thème en -arait en védique la désinence du génitif-ablatif singulier sous la forme -ah ; partout ailleurs on ne trouve en sanskrit dans les thèmes en -rque -uh, qui répond évidemment à gàth. -drds et ne saurait admettre aucune autre origine que indo-iran. *-/s.

Le *-r̥š indo-iranien qu’on est ainsi amené à poser résulte de l’addition de la désinence -5 du. génitif ablatif (degré zéro) à une forme prédésinentielle aussi au degré zéro, ce qui est contraire à une règle générale de l’indo-européen, mais ce qui se conçoit dans un type où la forme prédésinentielle à degré zéro a été étendue hors de ses limites anciennes, comme le type skr. dâtdr-, dont le datif est dâtré et l’instrumental dâtrà. On n’a pas le moyen de déterminer si le type indo-iranien *-rs provient d’un compromis entre l’ancien *-re/os des noms de parenté et ^^-ers ( ?) des noms d’agents, ou de l’addition de la désinence *-5 au vocalisme zéro prédésinentiel généralisé dans les thèmes en -r-. En tout cas, il ne peut guère s’agir que d’une formation proprement indo-iranienne, et il est probable que le type v. irl. môdor, v. angl. môdur a une origine indépendante puisque, comme on l’a vu, l’iranien conserve encore le type ancien *r-7o.v dans ces noms de parenté : v. p. ; ;2Ô’«, zd folro il est peu admissible que cette forme isolée d’une partie du germanique remonte à l’époque indo-européenne, et d’autant moins admis-