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Page:Mélanges de littérature française du moyen âge.djvu/226

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L EPOPEE

��Nous trouvons ensuite dans Raimbaut de Vaqueiras (fin du xii'^ et commencement du xni'^ siècle) : Nil pros n Jyiiicric[s], et dans Raimond de Tors de Marseille (deuxième moitié du xiii" siècle) : Del valen n Ayiueric'. Dans la traduction pro- vençale des Gcsta Karoli Magni ad Cairassoiiaiii et Narhonam (Philomena), exécutée aux environs de Narhonne vers le milieu du xni siècle et qui nous donne un des récits de la façon dont Aimeri devint maître de Narbonne, YAyinericus du latin est traduit parfois simplement par Aynierics, mais le plus souvent par n Aynierics ou Nayiiierics \ Enfin Raimond Féraut, à la fin du xiii^ siècle, traduisant un passage de la Vie latine de saint Honorât où figure Aymericiis princeps Nàrbo- miisis, rend ce nom par // Aynierics de Narhona '. Ainsi, en somme, les textes provençaux connaissent uniquement ou à peu près uniquement, la forme n Aymeric ■^.

��ticulicrement intéressant parce qu'il renvoie sans doute à un poème que nous ne possédons pas. Damais est probablement la même ville, — incon- nue d'ailleurs, — que nos poèmes appellent Andeiiias, Aiidrcnas, et dont fut roi le plus jeune des fils d'Aimeri, Guibert. On voit dans la chanson de Gui- bcrt irAiidreiias Aimeri conquérir Andrenas pour son plus jeune fils et avec lui ; mais on ne voit pas précisément qu'il en fasse « le don ».

1. Les deux premiers passages, comme je l'ai dit plus haut, avaient déjà été indiqués par Fauriel, et tous les trois l'ont été par M. Birch-Hirschfeld dans son travail Ueher die den Trouhadonrs hckannlen epischen Stoffe (Leipzig, 1878) ; cependant M. Demaison (Aynieri de Narhonne, I, ccxlv, n. 4) déclare ne connaître dans les troubadours provençaux aucune. allusion à la chanson d'Aimeri, sauf le passage de Guiraut de Cabreira, « d'ailleurs fort obscur, et qui paraît se rapporter plutôt à la chanson de Guibert d' Andrenas ».

2. Éd. F.- Ed. Schneegans (Halle, 1898), 1. 1575, 2053, 2436 (P; B Ayme- ric), 2527, 2589, 2591, 2607. — Cf. Demaison, loc. cil., p. ccxxxv.

3. Voy. Demaison, loc. cit., p. ccxlvi.

4. Je ne cite pas le n Aynierics de Narhona de Flamenca, non plus que beau- coup d'autres de divers troubadours, parce qu'il s'agit là de l'un ou de l'autre des Aimeri de Narbonne historiques. Mais il est bon de faire remarquer que la particule paraît s'être soudée au nom à' Aymeric même dans le Midi et même en dehors du nom de notre héros. Guilhem de Berguedan (fin du xiie siècle) interpelle Aymeric de Peguillan bars n Aynierics, et il semble qu'après hars il faille lire Navinerics ; et ce même troubadour est appelé en

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