C LIGES 241
trier ' il faut lire destre corné, c'est-à-dire « qui porte sa crinière à droite ». Cette expression est dans le roman de Thèhes (v. 6557 : Ouarre:{, espês, destre corné, où tous les mss. autres que Sont changé), et se retrouve (v. Godefroy) dans Alexandre (éd. Michelant, p. 271, v. 3, où l'éditeur a préféréàtort la variante de fier couiné) et dans la Violette (v. 5961, où Michel a imprimé par erreur destre'). Il faut aussi la rétablir dans le vers 237 du Ferabral:^ provençal, c'est-à-dire dans le vers correspondant de l'original français (perdu pour cette partie) : Lo rey salh del ver- gier sus son destrier comat, 1. destre comat.
5446 Aussi corne por sohaidier
Seroit faite ceste besoingne.
Je préfère par s., qui est dans trois mss., à por.
5 5 29 Miauz voudroie qu'on m'oceïsse Que a nul autre le deïsse.
Que ces vers soient ou non interpolés, on ne peut admettre 'oceïsse comme troisième personne : il faut lire avec PC que
moceïsse.
Les gens qui déplorent le trépas de Fénice interpellent la Mort et lui reprochent d'avoir enlevé l'impératrice :
5797 Onques mes si maie golee
Ne pois tu doner au monde !
C'est ainsi que M. Fôrster avait imprimé le vers dans sa première édition, en remarquant : « Golee signifie proprement « gros morceau », sens avec lequel douer ne va pas, ce qui a fait changer par PB en haper , mais le morceau [que la Mort a avalé] n'est pas mauvais, bien au contraire ! Il faut donc prendre golee dans un autre sens, figuré. Voyez les exemples dans Littré, où le mot se trouve à côté d'estoutie, etc. » Je ne discuterai pas cette
��I. Sor un destrier bien atamprer, de S, est peut-être la bonne leçon (en corrigeant atanipré, à cause de la rime avec prc). La remarque sur la leçon fournie par les autres mss. n'en subsiste pas moins.
G. Paris. — Moyen âge. i6
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