Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/104

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et à l’enseignement de l’Église universelle sur l’unité, la perpétuité et l’indissolubilité du mariage ; que c’est un devoir pour les époux catholiques de recevoir ce sacrement, et qu’il ne peut être conféré aux personnes divorcées[1].

Il est impossible de ne point reconnaître que la religion catholique doit au courage et à la persévérance du clergé assermenté, de n’avoir pas entièrement péri dans le naufrage de l’ancien régime. Les réfractaires, transgressant le devoir que prescrit l’Église aux pasteurs de ne jamais abandonner leurs troupeaux, sous peine d’être déchus de leurs sièges et retranchés de la communion, avaient fui en grand nombre ou s’étaient cachés ; d’autres, plus coupables encore, ameutaient l’étranger contre leur pays ou soufflaient le feu de la guerre civile dans nos campagnes. Les prêtres constitutionnels, au contraire, placés sous le feu croisé de la calomnie et de la persécution, traités d’impies par les dissidens, et confondus avec ceux-ci dans une

  1. Canons et décrets du concile national de France, tenu à Paris en l’an de l’ère chrétienne 1797. — Paris, 1798.