Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/105

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même réprobation par les ochlocrates qui regardaient toute religion comme un crime, combattaient les efforts de l’athéisme pour bannir la foi, et ceux du fanatisme pour exciter à la révolte les populations les moins éclairées ; ils demeuraient à leur poste, entourés de périls, et tâchaient de maintenir des habitudes de piété sans violer les lois nationales.

Le chef de la catholicité sembla d’abord reconnaître lui-même les services rendus à la religion par le clergé constitutionnel, puisqu’il adressa au Directoire deux chapeaux de cardinal, destinés : l’un à Saurine, évêque de Strasbourg ; l’autre à Grégoire, évêque de Blois. Nous ignorons si des considérations politiques ou les refus de ces deux prélats s’opposèrent à ce qu’ils fussent élevés au rang de princes de l’Église.

Les dernières journées de la Convention furent agitées par les scènes sanglantes de vendémiaire. Réal, qui s’en est fait l’historien[1], raconte que l’on apportait à chaque instant des républicains blessés dans les salles de l’Assemblée. Les femmes qui s’y étaient réfugiées en grand nom-

  1. Essai sur les journées des 13 et 14 vendémiaire, par P.-F. Réal Paris, an IV de la république.