Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/106

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bre, les épouses et les filles des députés que le danger avait amenées auprès de leurs maris et de leurs pères, voulurent remplir l’office d’infirmières ; plusieurs médecins et chirurgiens, membres de la Convention, Lehardy, Baraillon, Siblot, Laurent, Maurel, s’empressèrent de prodiguer leurs soins. « Au milieu d’eux, dit le narrateur, le vénérable Grégoire portait dans l’ame des blessés le baume de ses pieuses consolations et de ses encouragemens civiques : de combien de héros il a recueilli les derniers soupirs ! »

La Convention ayant terminé ses travaux et promulgué une constitution nouvelle, celle de l’an III, Grégoire fut élu au Conseil des Cinq-Cents. Les costumes adoptés pour les législateurs et pour tous les fonctionnaires publics avaient été composés par lui. Lorsque nous considérons les portraits du temps, et en particulier ceux des membres du Directoire, nous sommes peu tentés d’en faire honneur à son goût ; mais nous applaudissons volontiers aux observations que contient son rapport sur le manque d’élégance et de dignité de nos vêtemens modernes, ainsi que sur l’influence qu’exerce le costume sur l’esprit de celui qui le porte comme sur l’esprit des specta-