Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/107

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teurs : nous croyons que la tenue des séances législatives serait moins souvent compromise par des scènes puériles ou indécentes, si les représentans de la nation étaient rappelés à la gravité de leur mandat par la gravité de leur extérieur même.

Grégoire fit aussi un rapport sur les sceaux de la république, pour lesquels il proposa l’emblème de la liberté. Il pensait que les types monétaires devaient être calqués sur celui du sceau, « afin que nos emblèmes, circulant sur le globe, présentassent à tous les peuples les images chéries de la liberté et de la fierté républicaines. »

L’évêque de Blois était d’ailleurs dans la nouvelle assemblée une apparition étrange : les royalistes le détestaient comme un révolutionnaire et un impie, et les philosophes se moquaient de son orthodoxie chrétienne. La lutte des opinions était alors plus haineuse que jamais.

Il parut rarement à la tribune du Conseil des Cinq-Cents, mais il continua de s’intéresser aux établissemens qu’il avait travaillé à fonder sous la Convention. Son dernier rapport eut pour objet la réunion des trois collections du Conser-