Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/117

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d’exiger des nouveaux prélats autre chose qu’un simple acte de soumission aux jugemens du saint-siége[1] ; toute rétractation publique du serment fut formellement condamnée[2], et le pape Pie VII dit : « Nous ne voulons pas même soupçonner qu’il reste dans le cœur d’aucun des réfractaires, pas plus que dans le nôtre, aucun souvenir contraire à la charité et à la paix. » — On comprend qu’ici sa sainteté ne faisait pas du nom de réfractaire la même application que nous. Mais les distinctions qu’interdisait la loi, on sut les introduire dans la forme, et tandis que les dissidens étaient invités avec douceur à envoyer leurs démissions, Grégoire et les autres prélats constitutionnels reçurent un message papal, qui leur enjoignait, en termes durs et injurieux, de déposer leurs titres. Grégoire, qui ne voulait point être un sujet de trouble et de scandale, obéit ; le 12 octobre 1801, il adressa sa démission d’évêque, mais en déclarant qu’il ne cesserait point de considérer comme ayant

  1. Frayssinous. Les vrais principes de l’église gallicane. — Apologie du concordat de 1801, par un curé.
  2. Lettre de M. Portalis, conseiller d’état, chargé des affaires ecclésiastiques, au préfet de…