Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/121

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Paris[1] ». — « C’est par suite de ce système, qu’eux et leurs émissaires ont, au grand scandale des fidèles, rebénit des églises, qu’ils remarient, reconfessent, refusent d’admettre pour parrains et marraines, d’administrer, de communier, d’enterrer des acquéreurs de biens nationaux, et des gens qui ont eu recours au ministère du clergé assermenté ; ils effraient quelques sots en parlant avec emphase de schisme, de suspense, d’excommunication, et autres mots qui ne devraient être prononcés qu’avec frayeur, quand ils sont appliqués avec justice[2]. »

Forts de l’appui de la cour de Rome, et encouragés par l’indifférence du gouvernement, peut-être même par l’approbation secrète de quelques hauts fonctionnaires, les prélats réfractaires, établis sur les nouveaux sièges, commencèrent une persécution opiniâtre contre les membres du clergé assermenté. Ceux-ci furent écartés de toute fonction active, ou même exclus entièrement du ministère, avec défense de célébrer la messe ; l’ostracisme et l’emprisonne-

  1. Grégoire, Histoire de l’émigration ecclésiastique. (Ouvrage inédit.)
  2. Idem, idem.