Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/128

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sortirent plusieurs écrits remarquables. Outre Grégoire, elle comptait au nombre de ses membres Pingré, Camus, Pasumot, Royer, Saurine, etc. ; elle publia un plan des travaux qu’elle se proposait d’exécuter, et un recueil périodique, les Annales de la religion, dont l’évêque de Blois fut un des principaux collaborateurs. C’est dans ces annales que parut, en 1798, sa Lettre à don Ramond Joseph de Arce, archevêque de Burgos et grand inquisiteur d’Espagne, lettre qui lui valut trois ou quatre volumes de réfutations et de diatribes de la part des amis du saint-office. Il fut même prêché, le 25 novembre 1798, un sermon contre l’auteur, dans l’église patriarcale, par le révérend père Raymond Gonzalès, Franciscain de l’Observance ; dans ce sermon, imprimé et dédié au prince de la Paix, il est dit que l’irruption des Sarrasins ne fut pas plus redoutable pour la religion que le pamphlet de Grégoire.

Dans les premiers jours de sa puissance croissante, Bonaparte, malheureusement inspiré par son ambition, et peut-être aussi par les préjugés créoles de son oreiller conjugal, avait réuni ses ministres, des conseillers d’état, des séna-