mandait l’adoption pour opposer une barrière au despotisme[1].
« Vint ensuite la fameuse séance où l’on vota sur l’impérialité.
« M. Bredow, célèbre écrivain allemand, dans sa Chronique du dix-neuvième siècle, cite comme opposans Sieyes, Lanjuinais et Grégoire.
« Mademoiselle Williams, dans sa relation des événemens arrivés en France depuis le débarquement de Bonaparte, dit que M. Lanjuinais s’écria : Quoi ! vous livreriez votre pays à un Corse, à un homme d’une nation si méprisée des Romains qu’ils n’en voulaient pas pour esclaves !
« Ces récits sont inexacts : M. Lanjuinais était absent et malade.
« À la séance, M. Grégoire seul parla, et persistant dans son vote négatif, il demanda que sa lettre et les articles qu’il avait envoyés fussent au moins insérés dans le procès-verbal, ce qu’on eut garde de lui accorder. Puis on vota. Bonaparte eut toutes les voix excepté cinq : deux billets blancs, déposés par des lâches, et trois non, l’un de M. Lambrechts, l’autre de M. Grégoire ; le troisième est-il bien connu[2] ? Lambrechts, dans un de ses écrits, pré-