Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/135

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griffonnés sur des chiffons de papier, sur des adresses de lettres, etc., tout informes qu’ils sont, nous semblent mériter de n’être point perdus. Rien n’est plus précieux pour l’histoire, et pour la biographie en même temps, que ces épanchemens spontanés où la plume écrit de l’abondance du cœur, sans se mettre en souci d’aucune élégance littéraire. C’est un tableau dans lequel l’auteur se peint lui-même à son insu en voulant peindre ce qui l’entoure. Nous citerons textuellement ces petites phrases mélangées de latin, mode abréviatif que Grégoire employait souvent dans ses notes :


« Asservissement du Sénat.

« Que n’aurait-il pas pu faire, ce Sénat, d’une nation rajeunie !

« Serment de défendre les droits du peuple !

« Le Sénat a septembrisé les principes.

« Gens souples, bons à tous les partis, à saint Michel et à Satan.

« Ibi savans, sed pas en politique.

« Pas courage civil, ni probité politique ; il ne volera pas une montre, mais il vole la liberté.

« Consciences qui seraient bourrelées si elles n’étaient pas cautérisées.