Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/151

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mes. C’est sûrement la première et la dernière fois qu’on aura parlé français dans l’église du Helder. Nous avons quitté cette paroisse, attendris des marques d’amitié du pasteur et des fidèles. »

Dans une autre lettre écrite de Goettingue, il dit :

« Après avoir fait nos recherches dans la vaste bibliothèque de Wolfenbuttel, nous partîmes pour aller coucher à Seezen, où se trouve un collège pour les enfans israélites ; ils ont dix professeurs. Au dernier relai était en station un exprès à cheval, pour savoir le moment de notre arrivée et aller promptement l’annoncer à Seezen ; là, on nous avait préparé un appartement que nous n’acceptâmes pas ; mais les professeurs et les élèves étant assemblés à neuf heures du soir, je m’y rendis ; et dans ce pays allemand, je fus successivement harangué en latin et en français par les élèves juifs, qui ensuite exécutèrent en très bonne musique, une pièce de vers composée pour mon arrivée. »

Qu’on nous permette de faire encore quelques extraits de cette correspondance intime ; ils montreront, mieux que nous ne saurions le dire,