Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/152

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combien l’auteur offrait en lui l’harmonie d’une piété profonde avec l’enjoûment le plus aimable. Nous puisons ces extraits dans diverses lettres adressées par Grégoire à madame Dubois pendant ses voyages :


« De Londres, messidor an X.
« Bonne et respectable mère,

« Aujourd’hui je reçois enfin vos deux lettres des 8 et 16 messidor ; il était temps qu’elles arrivassent, car votre silence m’inquiétait cruellement. — Il serait trop long de vous détailler tout ce que nous avons fait depuis notre séjour ici. Vous saurez en général que nous avons sans cesse parcouru les établissemens de bienfaisance, visité les monumens, causé avec les savans, etc. — Tous mes momens sont distribués et employés utilement ; ce pays-ci offre infiniment à la curiosité et à la méditation de quiconque aime à cultiver sa raison. Presque tous les journaux de Londres ont parlé de mes occupations littéraires dans ce pays, et d’une manière honorable. Un seul, rédigé par un ami de mes ennemis, s’est avisé de me calomnier ; et voilà sur-le-champ un autre journaliste qui lui tombe sur le corps. Tout cela m’amuse. — J’ai lieu de me louer beaucoup de toutes les amitiés que je reçois ici. Les Anglais avaient droit à mon estime ; actuellement ils ont