Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/153

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droit à ma reconnaissance. — Décidément, demain ou après demain, nous partirons pour l’Écosse. Nous sommes quatre amis ensemble, munis de santé, de bonnes recommandations et de gaîté[1].

« ......... Depuis ma dernière lettre, j’ai fait plusieurs voyages ; entre autres, l’un à quinze lieues de Londres pour aller visiter les magnifiques établissemens et les fermes du défunt duc de Belford. Où était ce brave Lasteyrie ? combien il aurait eu de plaisir au milieu des belles cultures que nous avons vues !

« ......... Vous ai-je dit qu’à Calais, nous avons visité incognito la bibliothèque publique ? le bibliothécaire regrette que le citoyen Grégoire, dont il m’a beaucoup parlé, soit trop surchargé d’occupations et ne puisse pas répondre, entre autres, aux lettres que lui bibliothécaire lui a souvent écrites.

« ......... Vous avez donc la bonté de penser à votre Henri ; et non seulement à lui, mais surtout à une mère tendre qui est au ciel je l’espère ; et j’espère aussi y arriver et revoir dans le séjour du bonheur celle qui m’a donné la vie. Je fais les mêmes vœux pour vous qui avez pour moi la tendresse d’une mère. Je voudrais pouvoir conduire à ce bonheur tous les individus de l’espèce humaine.

« Pendant mon absence vous aurez encore ap-

  1. Ce projet de voyage ne s’effectua pas.