Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/155

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visitées, tout cela faisait diversion aux désagrémens d’une température presque brûlante. Nous passerons aujourd’hui et demain à Bruxelles, et mardi probablement nous irons dîner à Anvers. — Nous n’avons pas encore visité Bruxelles ; mais avant d’y entrer, nous avons été enchantés de sa magnifique exposition en amphithéâtre, d’où elle domine une campagne chargée de maisons de plaisance et des richesses de la nature. — Mon épître sera courte, parce que nous avons à courir, à voir, à prendre des notes, etc. — Tâchez, bonne mère, de faire tout pour votre santé, promenades, bains ; courez le voisinage avec nos amis que j’embrasse ; je regrette nos soirées charmantes du dimanche. — Il y a au jardin, sur le grand abricotier, un nid de chenilles que nous avons oublié de détruire ; hâtez-vous de faire la guerre à cette légion vorace, sans quoi l’arbre et le fruit en souffriront. — Donnez-moi des nouvelles de M. Girod-Pouzol, de mademoiselle de Saint-Simon, de leur santé, de la vôtre surtout. J’embrasse M. Dubois et je salue respectueusement la bonne mère, dont j’espère trouver des lettres à Utrecht. — Nous allons dîner et manger des mastelles, du houblon, boire du faro et de la lougarde : vous autres gens de Paris, vous ne connaissez point tout cela ; vous êtes des ignorans. »


« De Rotterdam, floréal an XI.

« Voici ma sixième lettre, et je n’en ai reçu que trois de