Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/197

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Grégoire et Lambrechts firent naturellement partie de ces derniers. « On vit, dit un biographe, le vénérable évêque de Blois jugé indigne d’entrer dans une Chambre des pairs formée sous l’influence et le ministère de l’ancien évêque d’Autun. »

Napoléon ne l’appela pas davantage dans sa chambre des cent jours, malgré les efforts du ministre Carnot, qui, à plusieurs reprises, porta son nom sur la liste des candidats. Grégoire, continuant son rôle d’opposition, comme avant 1814, s’inscrivit sur les registres de l’Institut, le seul corps dont il fît encore partie, contre l’acte additionnel, et motiva énergiquement son refus de le signer.

Le 2 juillet il offrit à l’Assemblée des représentans la collection de ses ouvrages, en accompagnant cet envoi d’une lettre dans laquelle il flétrissait l’odieux traité de 1814, dont un article prolongeait pour cinq années, au profit des Français, le droit d’acheter et de vendre des nègres, traité qui avait soulevé d’indignation tous les amis de l’humanité en Angleterre, et jeté les esprits, à Saint-Domingue, dans un état d’irritation difficile à décrire. Déjà un décret impérial