Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/206

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et le communiqua aux évêques de ses états, qui répondirent l’année suivante à la Sorbonne. Des négociations furent entamées ; mais elles demeurèrent infructueuses, ce qui n’étonne guère quand on songe qu’elles furent confiées par le régent à l’abbé Dubois. — Grégoire, préoccupé de la belle idée d’unir les hommes par un même lien religieux, entretenait, depuis 1810, une correspondance à ce sujet avec l’archevêque métropolitain de Moscow, lorsque le mouvement général des peuples européens, en 1814, lui sembla ménagé par la Providence pour favoriser cette grande fusion des églises chrétiennes. Le rôle prépondérant que venait de jouer l’empereur Alexandre, ses sentimens de piété connus et sa qualité de chef de la communion grecque, l’appelaient naturellement à être le promoteur d’une telle entreprise ; Grégoire lui adressa, le 14 mai 1814, un mémoire sur les moyens de la réaliser, et écrivit en même temps une lettre à Louis XVIII pour tâcher de l’y intéresser. L’un et l’autre demeurèrent sans réponse, et Grégoire a mis de sa main au bas de ses minutes :

« Ces lettres avaient pour objet d’engager le roi Louis XVIII, les empereurs de Russie et d’Au-