Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/207

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triche, à s’occuper de la réunion des églises grecque et latine. Ils n’en ont rien fait, et il me reste le regret d’avoir tenté des démarches inutiles, mais dont le but était religieux. » — Quant au mémoire, il a été incorporé depuis par l’auteur dans son Histoire des Sectes.

L’apparition du fameux concordat de 1817, ce manifeste des prétentions ultramontaines, qui devait ramener la France au siècle de François Ier, fut pour Grégoire une nouvelle occasion de monter sur la brèche. Il fit paraître son Essai historique sur les libertés de l’Église gallicane[1], L’auteur y dévoile les ruses employées par le cabinet romain pour établir et maintenir l’influence de sa politique ; il montre comment l’Église gallicane, par des luttes perpétuelles, sut toujours se maintenir à son égard dans certaines conditions d’indépendance ; puis, traçant l’histoire des divers concordats depuis la pragmatique sanction de saint Louis jusqu’au projet de 1817, il expose avec évidence les vices de celui-ci et ses résultats probables. Ce livre éclaira les yeux du public français, et contribua incontestable-

  1. Paris, — 1818. 2e édit. en 1820. — 3e édition en 1827.