Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/220

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cueillie par plusieurs journaux et mérite d’être conservée.


« Grenoble, 13 septembre 1819.


« Les électeurs de l’Isère, à Messieurs Grégoire, Savoie-Rollin, Français (de Nantes) et Sappey, députés de leur choix.


« Messieurs,

« En vous confiant l’honorable mission de représenter un département dont les principes et les vœux sont connus de toute la France, nous ne craignons pas de vous rappeler ce que nous avons le droit d’attendre de vous.

« Ce sont les intérêts sacrés de la chose publique que nous remettons entre vos mains ; n’oubliez jamais, messieurs, que l’heure du repos ne doit sonner que lorsqu’il n’y aura plus de garanties à conquérir.

« L’organisation des administrations municipales, le remplacement des préfectures par des administrations de département, la responsabilité des ministres et celle des agens secondaires, l’institution d’un jury protecteur de la liberté, l’abolition des lois d’exception qui tendent toujours à aliéner au monarque le cœur de ses sujets, l’éloignement de ces soldats qui, n’étant pas nés sur le sol de la patrie, n’ont aucun intérêt à la défendre, et dont la présence autour du trône pourrait faire douter de l’amour