Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/221

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des Français pour leur roi ; enfin une garde nationale digne de ce nom, par le dévouement des citoyens qui la composent, par les talens des chefs de son choix, gage assuré de la paix intérieure et salutaire effroi des ennemis qui oseraient encore nous menacer.

« Voilà, messieurs, les grands et glorieux travaux qui doivent devenir l’objet de toutes nos pensées.

« Vous trouverez dans l’arène de nobles rivaux ; que vos noms s’unissent à leurs noms immortels ; qu’ils s’associent à la gloire des Lafayette, des d’Argenson, des Dupont (de l’Eure), et de tant d’autres gravés dans le cœur de tout Français ami de la liberté et de son pays.

« Vous partez, messieurs, environnés de notre confiance ; elle a vaincu la calomnie et déjoué l’intrigue ; votre conduite passée, vos déclarations de principes et votre acceptation, vous font contracter aujourd’hui avec nous un engagement solennel et sacré, que nous nous plaisons à enregistrer dans nos fastes.

« Fiers d’un noble désintéressement, riches de l’estime du ministère même, qui n’aura pas osé vous avilir de ses faveurs, revenez après chaque session jouir du tribut de notre reconnaissance ; que la France applaudissant à notre choix, s’unisse à nous pour inscrire vos noms sur le grand tableau de ceux qui, de nos jours, ont bien mérité de la patrie. »