Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/225

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sition parlementaire, en la brouillant sans retour avec la monarchie bourbonienne. Les ultras, triomphans de cette faiblesse, annoncèrent hautement l’intention de repousser le nouvel élu sur le seul motif de sa conduite révolutionnaire, qui le rendait indigne de figurer dans une assemblée royaliste. Les politiques méticuleux du côté gauche se trouvaient partagés entre l’évidente équité d’un part, et de l’autre la crainte d’outrepasser les limites qu’ils s’étaient tracées, en prenant la défense d’un homme atteint et convaincu d’opinions démocratiques : ils tentèrent plusieurs démarches auprès de Grégoire pour le déterminer à les tirer d’embarras en donnant spontanément sa démission. Une correspondance s’engagea à ce sujet entre lui et quelques uns de ces messieurs. Nous allons citer en entier une lettre de l’un d’eux, homme de conscience et de talent, parce qu’elle nous semble très bien représenter les opinions de cette fraction mitoyenne.


« Paris, 2 octobre 1819.
« Monseigneur,

« J’ai reçu la Lettre aux électeurs de l’Isère que vous m’avez fait l’honneur de m’envoyer ; mais j’ose espérer que