Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/233

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Grégoire répondit :


« Mon cher et honorable collègue, ce début vous atteste que je n’ai pas donné ma démission. Assurément, si je ne consultais que mon goût pour la retraite et le désir d’achever quelques ouvrages qui depuis long-temps sont sur le chantier, je préférerais de ne pas rentrer dans la carrière politique ; mais en ce moment, donner ma démission serait un acte de lâcheté, et j’ose croire que jusqu’ici une tache de cette nature n’a jamais flétri mon caractère. Je veux toujours mériter l’affection de l’homme estimable auquel j’écris, et dont le courage habituel se montrait avec tant d’éclat lorsqu’il dénonçait les forfaits commis dans le midi, etc., etc. »


Des moyens de tous genres furent employés pour obtenir la retraite volontaire de Grégoire. Aux outrages par lesquels on avait d’abord essayé de le décourager, succédèrent des alarmes que l’on s’efforça de lui inspirer pour son repos, et même pour sa vie. Ces expédiens reconnus infructueux, on en trouva d’autres plus puissans sur son cœur ; ce fut de lui présenter cette démission comme un sacrifice personnel aux intérêts de la cause libérale. Mais sa sagacité déjoua