Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/237

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

goire n’ayant aucun titre pour être admis dans la chambre, il était inutile de soumettre à la délibération une question bien plus grave qui agite tous les esprits, depuis le jour où le bruit de cette élection a retenti dans le royaume ; question de morale publique qui se rattache aux plus douloureux souvenirs, puisqu’elle rappelle l’horrible attentat que la nation en deuil va chaque année déplorer au pied des autels. »

À peine l’orateur a-t-il cessé de parler, que le côté droit se lève avec des vociférations de rage, et demande que l’exclusion ne soit point motivée sur un vice de forme, mais sur l’indignité. Le côté gauche, au contraire, s’efforce de faire voter immédiatement et sans discussion sur les conclusions du rapport. Le tumulte devient effroyable ; le président se couvre et la séance est suspendue. Aussitôt des officieux profitent du délai et courent chez Grégoire pour renouveler leurs instances, leurs représentations, leurs menaces ; mais il se montre inflexible.

Le matin même il avait écrit à son ami Lambrechts :