Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/253

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

signée dans la lettre du Grand-Chancelier, qui sait, dis-je, si des agens de la puissance la circonvenant, ne se ménageraient pas en cette occurrence le plaisir, que je ne veux pas leur donner, de faire rejeter la prétendue sollicitation, ou, après l’expédition du brevet, le plaisir de le faire révoquer ?

« D’ailleurs, lorsque pendant huit ans consécutifs un individu a été conspué, tourmenté sans relâche (et par qui !) ; lorsque pour le flétrir ont été faites des tentatives inouïes, quoique sans aucun succès, conserver son nom dans la matricule de l’honneur civil, ne serait-ce pas une inconséquence dont on peut, dont on doit s’épargner le reproche ? Il serait plus convenable, ce semble, de procéder régulièrement à l’examen de ses griefs et de ses droits. Celui qui indique cette mesure tient pour indubitable que la justice rendue sur un article, fait ressortir plus vivement l’injustice en d’autres.

« Inaccessible à l’ambition, arrivé aux confins de l’éternité, je m’occupe uniquement, comme dans toute ma vie, de ce qui peut éclairer mon esprit, améliorer mon cœur, et contribuer au bonheur des hommes ; quoique les services qu’on leur rend soient ici-bas rarement impunis. Repoussé du siège législatif, repoussé de l’Institut, à ces deux exclusions on permettra sans doute que j’en ajoute moi-même une troisième, et que je me renferme dans le cercle des qualités qui ne peuvent être ni confé-