Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/254

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rées par brevet, ni enlevées par ordonnance ; qualités seules admises dans deux tribunaux qui réviseront beaucoup de jugemens dont nous sommes contemporains : le tribunal de l’histoire et celui du Juge éternel.

« Monsieur le Grand-Chancelier, la prolixité de cette lettre réclame votre indulgence. Pour obvier à des interprétations erronées, à des suppositions gratuites d’arrière-pensées, en vous annonçant ma détermination, j’ai dû l’entourer des motifs sur lesquels elle s’appuie. La vérité les a tracés, je vous crois digne de l’entendre, et cette déclaration est un hommage d’estime que je vous présente.

« † Grégoire,
« Ancien évêque de Blois. »


Durant les années qui s’écoulèrent jusqu’à la révolution de juillet 1830, Grégoire vécut dans un cercle d’amis singulièrement restreint par l’ingratitude et la pusillanimité. Chaque soir, quelques uns d’entre eux venaient goûter le charme de sa conversation pleine de feu, d’enjouement, et d’une érudition dont il prenait plaisir à dispenser les richesses. Il s’informait de leurs occupations, leur donnait des conseils, et jamais, dans ses immenses lectures, il ne tombait sur un document peu connu sans le trans-