Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/255

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mettre aussitôt à ceux qu’il pouvait intéresser ; il n’est aucune des personnes qui se sont trouvées en relation avec lui qui n’ait reçu de sa part quelque service de ce genre. Il aimait surtout à encourager, au début de leur carrière politique ou littéraire, les jeunes gens que sa bienveillance ne tardait pas à lui attacher comme des fils. Partaient-ils pour quelque voyage, Grégoire rédigeait, selon la spécialité de chacun, des séries d’observations à vérifier ou de faits à recueillir, qui leur servaient de guides, en même temps que les réponses qu’on ne manquait pas de lui adresser accroissaient ses précieux matériaux de travail. Grâce à sa renommée européenne, sa maison continuait d’ailleurs d’être le rendez-vous de tous les étrangers qu’attirait à Paris le désir d’étendre leur savoir en quelque branche que ce fût ; car aucune connaissance ne lui était étrangère : littérature, histoire, théologie, sciences physiques et même industrielles ; il avait l’heureuse faculté de s’intéresser à tout, parce qu’avant tout ami de l’humanité, il était sans cesse préoccupé du besoin d’agrandir le domaine de l’intelligence générale.

Personne, certainement, n’a contribué autant