Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/256

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que Grégoire à propager les idées nées de la révolution française, à leur faire faire, comme on a dit, le tour du monde. Son caractère épiscopal lui donnait un haut crédit dans les pays où les habitudes religieuses se sont le mieux conservées, et l’harmonie qu’établissait sa parole entre les doctrines de l’Évangile et les idées libérales, ouvrait à celles-ci l’accès des esprits qui se fussent montrés les plus rebelles.

Sa correspondance embrassait, pour ainsi dire, l’univers entier ; nous y trouvons des lettres des contrées les plus reculées, et de plusieurs qui sans doute n’ont jamais eu avec la France d’autres relations. Un jour peut-être nous entreprendrons d’en faire le dépouillement et d’y choisir les extraits qui peuvent intéresser le public curieux.

Outre ces communications épistolaires, Grégoire consacrait une portion notable de son revenu à faire sur différens points l’envoi des livres qui lui paraissaient les plus utiles pour répandre les progrès de la science et des arts. Sa demeure était en quelque sorte un entrepôt de librairie philantropique : on n’y voyait que ballots de volumes destinés à aller porter les lumières de la