Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/262

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

le trône. Deux académies demandèrent la rentrée des anciens exclus, comme un droit ; et un ministre, M. Guizot, osa répondre qu’elles pouvaient les réélire successivement, lorsque des places deviendraient vacantes, mais que l’ordonnance d’exclusion ne serait point rapportée. Réélection, voilà ce qu’il offrait à des hommes privés injustement de leurs droits ; successivement, voilà ce qu’il laissait entrevoir à des vieillards dont plusieurs étaient octogénaires. Grégoire, en effet, mourut avant cette réélection, que d’ailleurs il n’eût point acceptée.

« Ainsi, dit l’auteur d’une brochure publiée à cette époque, l’iniquité commise en 1816, sous le ministre Vaublanc, a été maintenue en 1830 sous le ministre Guizot, par deux décisions qu’on croirait ramassées sur la route de Gand. Lacretelle aîné, descendu dans la tombe où le suivit l’estime publique, avait infligé au ministre de Louis XVIII une dénomination qu’il doit partager avec celui qui figurait récemment dans la liste de ses successeurs ; nous avons deux Maupeou de la littérature[1]. »

  1. L’Institut créé par une loi, démembré par une ordonnance, in-8o de c pages.