Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/269

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ment défectueux. En conservant une théorie républicaine, en s’affligeant des obstacles qui en repoussent l’application, il faut s’incliner devant la volonté nationale, et remplir par conscience un devoir que tant d’autres ne rempliront que par des calculs de crainte, d’ambition, d’intérêt. Réconcilier la liberté avec la royauté, c’est une tentative au succès de laquelle j’applaudirais. Puisqu’on nous promet une monarchie démocratique, tâchons d’en effacer les anomalies et d’en rectifier les imperfections. Tel est le but de cet opuscule, dicté par l’amour de la patrie, et non par une intention hostile. »

Ce passage exprime complètement les dispositions conciliatrices où se trouvaient, en 1830, les partisans même les plus absolus du système républicain. Ces dispositions n’auraient point changé, s’ils n’avaient vu des hommes anti-nationaux précipiter le pouvoir dans des voies réactionnaires, et outrager avec impudeur les souvenirs glorieux de notre révolution.

Dans ses Considérations, Grégoire, après avoir signalé les dilapidations de l’ancienne cour comme une source principale de nos déficits financiers, tracé l’histoire des listes civiles, et montré que