Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/276

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qu’il parut, pour les récentes études du séminaire que pour les devoirs de la charité chrétienne. C’est du moins ce que l’on peut inférer de sa conduite chez l’ancien évêque de Blois, avec lequel il s’empressa beaucoup plus d’entamer une discussion théologique qu’il ne songea à lui prodiguer de pieuses consolations. Prenant la parole pour le curé, qui sans doute l’avait amené dans ce but, il déclara au malade que l’unique moyen de se réconcilier avec l’Église, et d’obtenir les sacremens, était de faire une rétractation du serment constitutionnel ; à quoi le vieux gallican répondit avec quelque vivacité : « Jeune homme, ce n’est pas sans un mûr examen que j’ai prêté le serment que vous me demandez de renier ; ce n’est pas non plus sans de sérieuses méditations au pied de la croix que j’ai accepté l’épiscopat, alors qu’il ne pouvait être un objet d’ambition ; et toutes ces choses, je les ai faites avant que vous ne fussiez au monde. »

Il termina ainsi la discussion : « Messieurs, vous n’obtiendrez rien de moi de contraire à ce que j’ai professé toute ma vie ; ressusciter aujourd’hui de pareilles tracasseries, même en dé-