Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/287

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la religion se perd en France par la faute du clergé ; ses divisions depuis la restauration, l’introduction clandestine d’un ordre dangereux pour toutes nos libertés, la prétention de faire rétrograder la civilisation au lieu de favoriser ses progrès, le fanatisme et l’ignorance du jeune clergé, voilà les véritables plaies de la religion.

« Monsieur l’archevêque, deux criminels furent crucifiés aux côtés de Notre-Seigneur, votre modèle et le mien. L’un d’eux se tournant vers le Christ mourant..... Vous connaissez le reste… ; mais vous paraissez oublier que Jésus-Christ ne lui demanda ni amende honorable, ni rétractation. L’humilité que vous me recommandez m’a conduit à ce rapprochement.

« Je réclame de l’un de ses disciples la même indulgence. Si elle m’était refusée, je n’en resterais pas moins plein de confiance dans l’infinie miséricorde de Dieu, et j’en serais fâché pour moi… et pour vous.

« Agréez, monsieur l’archevêque, mes salutations respectueuses.

« † H. GRÉGOIRE,
« Ancien évêque de Blois.

« P. S. Si au milieu de mes souffrances, éprouvant quelque peine à rassembler mes idées pour dicter cette lettre, je n’ai pu donner aux graves questions qui y sont faible-