Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/288

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ment indiquées qu’un court développement, je m’en réfère aux ouvrages où je les ai traitées à fond. »


À cette lettre, M. de Quélen répondit par deux notes successivement adressées à M. l’abbé Baradère, que le malade avait appelé auprès de lui et qui lui donnait ses soins. On regrette d’y trouver un ton de dureté dont l’évangile ne contient point de modèles, et ce n’est pas sans quelque satisfaction que nous voyons l’inférieur donner cette leçon à son supérieur : « M. Grégoire a reçu tous les sacremens spirituels qu’on s’est obstiné à lui refuser. On a pensé que le salut du malade était le premier intérêt à consulter. Si la discipline peut en souffrir, la charité, dit saint Augustin, devient alors la suprême loi[1]. »

  1. La citation suivante, que nous lisons dans les papiers de Grégoire, semble dictée par un pressentiment :

    « Mais quelque utiles que soient les derniers sacremens contre les horreurs et les combats de la mort, peut-on croire que le salut d’un chrétien dépende de la réception effective de ces sacremens, lorsqu’il les désire, qu’il les demande avec instance, qu’il s’y est véritablement disposé, et qu’il n’en demeure privé que par le caprice et les passions des hommes qui doivent les lui administrer ? cette injuste privation retombe sur le dispensateur infidèle ; le