Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/289

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Cet échange de notes entre l’archevêché et la maison de Grégoire se prolongea plus de quinze jours, et le 27 mai, quand le malade était dans le délire de l’agonie, l’archevêque prescrivait encore de tout tenter pour obtenir son adhésion aux brefs de Pie VI et Pie VII sur le point en question.

C’est que le clergé ultramontain attachait la plus grande importance à pouvoir répondre, par une victoire gagnée sur l’illustre apôtre de la démocratie religieuse, au témoignage d’aversion que venait de lui donner le peuple de Paris[1]. Et Paris entier avait les yeux fixés sur cette lutte cruelle, où Grégoire déployait pour la der-

    chrétien qui la souffre avec patience et humilité ne perd aucune des grâces attachées aux sacremens, et il a encore aux yeux de Dieu le mérite des plus héroïques vertus du christianisme ; il est comparable à ces ames fortes dont parle saint Augustin, qui, bannies de la communion extérieure de l’Église par les troubles qu’excitent des hommes charnels, sont couronnés en secret par le père céleste qui voit en secret la droiture de leurs intentions. »

    Le véritable usage de l’autorité séculière dans les matières qui concernent la religion, par Jean-Georges le Franc de Pompignan. — Avignon, 1753.

  1. Le 14 février précédent, avaient eu lieu les scènes de l’archevêché et de Saint-Germain-l’Auxerrois.