Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/292

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ma maladie, votre visite est celle qui touche le plus mon cœur. » Ses yeux étaient baignés de larmes. »

L’abbé Guillon crut devoir faire d’abord de nouvelles tentatives auprès du chef du clergé parisien, tentatives infructueuses comme les premières ; mais quand l’état du malade ne permit plus aucun retard, il prit sur lui de procéder à l’administration des derniers sacremens. « Jamais cérémonie ne fut plus touchante, dit la relation que nous avons déjà citée ; les personnes qui ont eu le bonheur d’y assister en conserveront long-temps le souvenir. Les pieuses allocutions de l’abbé Guillon, et les réponses spontanées du mourant, ne sauraient se reproduire : tout était admirable dans cette scène de dévouement, d’onction et de résignation. »

La tranquillité qui descendit alors dans l’ame chrétienne de Grégoire prolongea certainement son existence de plusieurs jours, nouveau et magnifique témoignage de la sincérité de ses croyances.

À peine cet acte d’humanité fut-il accompli et connu, que les ultramontains se déchaînèrent avec violence contre son auteur et contre le