Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/295

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M. Guillon répondit avec convenance et fermeté ; il fit même imprimer un exposé justificatif de sa conduite auprès de l’ancien évêque de Blois. Plus tard, il est trop vrai, M. Guillon a eu la faiblesse de désavouer son acte de charité ; il a eu la faiblesse bien moins excusable de se laisser entraîner jusqu’à écrire ces mot : « J’ai été trompé par une profession de foi que j’ai reconnue depuis n’avoir pas été sincère, ni faite dans un sens véritablement catholique. »

L’archevêque de Paris, qui, dans une occasion récente, avait cru pouvoir se présenter au lit de mort d’un comédien célèbre (lequel était protestant), pour lui offrir les soins de sa religion, se borna cette fois, lorsqu’il s’agissait d’un illustre prélat, à répéter : « Que ne puis-je aller lui donner le baiser de paix et lui porter les paroles de la réconciliation[1] ! » Loin de mettre obstacle à cette visite, Grégoire avait témoigné qu’il y serait sensible : cependant, M. de Quélen, après avoir promis de se rendre lui-même chez le malade, se fit encore représenter par un de ses vi-

  1. Note adressée à M. Baradère, pour être lue au malade, le 7 mai, 1831.