Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/307

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Testament de 1804.


« Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.

« Je soussigné Henri Grégoire, ancien évêque de Blois et sénateur ; incertain de l’heure à laquelle il plaira à Dieu de m’appeler à lui, après m’être prosterné en sa présence pour invoquer ses grâces et le prier de me diriger en tout, j’ai cru devoir par ce testament manifester mes sentimens sur divers objets et régler mes affaires temporelles.

« Je remercie Dieu de tous les bienfaits dont il m’a comblé, et spécialement de celui d’avoir été élevé par des parens vertueux et chrétiens. L’espérance de les revoir dans l’éternité adoucit pour moi la peine d’être séparé d’eux.

« Je crois tout ce que l’Église croit et enseigne, je condamne tout ce qu’elle condamne ; elle est la colonne de la vérité, et je lui fus toujours tendrement attaché ainsi qu’au chef de l’Église, successeur de saint Pierre : mais je ne confonds pas les droits légitimes du premier des pontifes avec les prétentions ambitieuses de la cour de Rome, prétentions qui sont une pierre d’achoppement pour les mauvais chrétiens, les incrédules et les sectes séparées de l’Église.

« Les divisions qui ont depuis quatorze ans affligé l’Église