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Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/35

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fut ordonnée par un même décret avec celle de la fameuse baronnie de Fenestranges.

Enfin, il vota, lui quatrième, contre la liste civile de 25 millions demandée par le roi, et que celui-ci, plus tard, trouva encore trop exiguë. Quarante ans après, en 1830, nous verrons Grégoire protester, dans une brochure qui fut sa dernière publication, contre l’énormité de la liste civile offerte à la nouvelle royauté.

Après la fuite de Louis XVI et son arrestation à Varennes, Grégoire se prononça hautement contre l’inviolabilité absolue de la personne du monarque, et demanda la convocation des collèges électoraux, pour nommer une convention chargée de faire son procès. Si cette mesure sévère avait été adoptée alors, elle n’eût eu sans doute pour résultat qu’un décret de déchéance, et l’on ne se fût pas trouvé dans la nécessité d’y recourir plus tard, lorsque de nouveaux attentats contre les libertés publiques avaient creusé un abîme entre le peuple et le trône. « Il jurera tout et ne tiendra rien ! » avait dit la voix prophétique de Grégoire, qui rappela ces paroles dans les débats du procès.

Lorsque le curé d’Embermesnil montait à la