Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/362

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car précédemment il a tout expliqué. Un plaisant a cru que pour compléter le distique il fallait à ce premier vers associer le suivant :


« Et personne avant lui ne l’avait remarqué.


Après cette digression sur M. Delisle de Sales, revenons aux sciences et aux savans.

N’ayant pu obtenir de la Convention qu’elle conservât diverses sociétés, et surtout l’Académie des sciences, nous entrevîmes dans un avenir douloureux la persécution dirigée contre les savans. Eh que n’ayons-nous pu lui arracher des hommes comme Bailly, Lavoisier, etc. !

Un moyen se présenta pour contribuer à sauver les lettres et ceux qui les cultivent : ce fut de créer, subordonnément au Comité d’instruction publique, une commission des arts qui s’occuperait à rassembler tous les monumens de Paris et des environs, et qui aurait des relations actives dans les départemens ; elle se composait des savans les plus distingués, et les services qu’elle rendit sont incalculables. Pour seconder ses opérations, nous mettions où faisions mettre en réquisition les gens de lettres cachés et endoloris dans les divers coins de la France. J’en avais dressé des listes ; je leur faisais expédier des lettres pour les charger de missions littéraires,