Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/364

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autorisés ou tolérés par elle, ouvrit l’espérance de lui faire admettre quelques institutions relatives à l’instruction publique ; de là des décrets en faveur des bibliothèques nationales ; de là l’établissement de l’Institut, des écoles normales et centrales, des écoles pour les langues orientales, des écoles de santé, des mines, de l’École polytechnique, des écoles pour les sourds et muets, de celle des aveugles, du Conservatoire de musique, de celui des art s et métiers, du Bureau des longitudes, etc. Je dois dire que Fourcroy, Prieur (de la Côte-d’Or), Vilfars, Mathieu, Guyton, Lakanal, Thibaudeau, etc., ont déployé constamment du zèle et des lumières pour ces institutions.

Un bureau des longitudes, dont l’Angleterre avait donné l’exemple, manquait à la France ; le comité me chargea à ce sujet d’un rapport, que je soumis préalablement à Lagrange, Laplace, Delambre et Lalande, qui l’approuvèrent. Eh bien, ce dernier, dans l’Histoire de l’astronomie pour l’an III, imprima que Lakanal avait établi le Bureau des longitudes. J’en ai ri et le nom de Lalande dispense de toute réflexion.

Le Conservatoire des arts et métiers a rassemblé dans un vaste et magnifique local ouvert au public, les machines et les instrumens perfectionnés de tous les arts et métiers, avec des échantillons de produits des manufactures tant na-