Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/37

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

moigna point, quoi qu’on en ait dit, son regret de voir supprimer les dîmes ; mais, tout en admettant que le clergé n’était que l’administrateur et non le propriétaire des biens dits ecclésiastiques, il demanda, particulièrement dans l’intérêt des pauvres et dans celui de l’agriculture, que l’on assignât aux curés une dotation en fonds territoriaux, qui pût subvenir à leurs besoins. L’un de ses argumens contre le cens électoral fut aussi que les ecclésiastiques se trouveraient presque tous exclus de la représentation nationale. — Grégoire n’adhéra pas sans réserve à la déclaration de l’Assemblée que la France ne reconnaîtrait plus l’autorité d’aucun évêque ou archevêque étranger, et, dans l’appréhension d’un schisme, il proposa d’y ajouter ces mots : sans pour cela porter atteinte à l’autorité papale. Mais il approuva le retour à l’usage des premiers siècles chrétiens, où chaque paroisse nommait elle-même son chef ; cette élection était, selon lui, tout à fait dans l’esprit des libertés de l’église gallicane. — Enfin, il fut le premier ecclésiastique qui prêta serment à la constitution civile du clergé. L’exemple d’un homme dont on connaissait la piété et les lu-