Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/408

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dait à la richesse. À peine m’a-t-on pardonné d’avoir dit qu’au sixième étage étaient souvent reléguées la vertu pauvre et la science, tandis que l’opulence stupide et souvent criminelle occupait le premier. Ma haine pour les fripons, et surtout pour le despotisme, sous quelque forme qu’il se manifeste, m’a valu celle d’une foule de pamphlétaires, dont les plus connus sont : Calonne (parce que j’avais proposé de le poursuivre comme solidaire dans une affaire déshonorée par des dons occultes), Bertrand de Molleville, Cobbet, Yvernois, Mallet du Pan[1], Playfair, Bryan Edwards, Mathias (si celui-ci est vraiment l’auteur du fameux ouvrage : The Pursuits of litterature)[2], Louis XVI lui-même, qui, dans ses lettres publiées par miss Williams, dit que je crie hautement contre la tyrannie[3] : en cela il a dit vrai ; mais que de mensonges entassés dans cette correspondance ! par exemple, lorsqu’il annonce comme chose sûre que je me suis trouvé à un souper politique très mystérieux, présidé par Latouche-Tréville[4],

  1. Essai historique sur la destruction de la ligue helvétique, par Mallet du Pan, page 106.
  2. The Pursuits of litterature. London, in-8o, 1797, 3e partie, page 38.
  3. Voir Correspondance politique et confidentielle de Louis XVI, publiée par Hélène-Maria Williams, 2 vol. in-8o. Paris, 1803, lettre 40.
  4. Ibid, lettre 4.