Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/412

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« Gardez-vous donc bien de désespérer de la chose publique. Aux armes, citoyens ; déployez le caractère mâle, l’attitude fière d’un peuple libre, et prouvez que vous êtes dignes d’être Français.

« Vous à qui l’estime publique a confié les fonctions administratives, municipales et judiciaires ; vous qui, dans la garde nationale et dans l’armée de ligne, êtes les dépositaires de la force publique confiée à votre bravoure ; vous que le civisme a confédérés sous le nom d’Amis de la constitution, toujours élevés à la hauteur des circonstances, par votre sagesse et votre courage, vous saurez planer sur les dangers qui menacent de nous assaillir.

« Et vous, mes dignes coopérateurs, ministres des autels, sans doute vous allez faire éclater plus que jamais votre zèle. Aux bannières de la religion, associez les drapeaux de la patrie ; que nos temples retentissent de vos exhortations saintes et patriotiques. Comptons toujours l’amour de la patrie dans le nombre des vertus chrétiennes ; soyons-en les organes, soyons-en les modèles, et après avoir prié avec ferveur sur la montagne, descendons, s’il le faut, pour combattre avec courage dans la plaine.

« Citoyens, soyez respectueusement soumis aux lois de la religion et aux décrets de l’Assemblée nationale ;