Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/424

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sein des républiques américaines ; mais son éloignement l’empêchait d’éclairer notre hémisphère. Il fallait, si la sagesse de votre langue nous permet d’achever ce parallèle, il fallait, disons-nous, que rayonnante de tous les feux du soleil au milieu de son cours, la révolution française déployât soudain, au centre de l’Europe, le résultat pratique des principes que la philosophie avait semés dans l’ombre de la spéculation, et que confirme partout l’expérience. Partout son influence dissipe les nuages des préjugés, révèle les secrets du despotisme de tout genre, et crée à l’homme un nouveau caractère.

« D’autres marcheront bientôt sur vos traces dans cette carrière d’utiles changemens, et les nations, sortant de leur léthargie, s’armeront, pour revendiquer les droits de l’homme, de cette voix toute puissante à laquelle des hommes ne sauraient résister. »


Réponse du président de la Convention.


« Fiers enfans d’une nation qui a illustré les deux mondes et donné de grands exemples à l’univers ; vous nous apportez plus que des vœux, puisque le sort de nos guerriers a mérité votre sollicitude ; les défenseurs de notre liberté le seront un jour de la vôtre. Vous aviez des droits à notre estime, vous en avez à notre reconnais-