Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/434

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plus énergique[1]. » Les impiétés, les injustices, les assassinats dérisoirement juridiques, commis sous son règne, sont la source de tous nos maux ; je ne connais rien de plus fou, de plus impolitique que d’avoir voulu greffer le républicanisme sur l’impiété, c’est-à-dire sur ce qui lui est le plus opposé, au lieu de montrer partout la sainte alliance du christianisme et de la démocratie, comme l’a très bien fait le pape actuel Pie VII, dans une homélie imprimée qu’il prononça le jour de Noël 1797 dans sa cathédrale d’Imola[2]. Trop peu éclairée pour sentir cette heureuse liaison, la majorité des français se croyait placée entre sa conscience et la liberté ; en pareil cas elle ne dut pas balancer sur le choix.

Et de quoi se composait donc cette majorité de la Convention nationale qui décrétait ? d’hommes féroces et surtout d’hommes lâches. Et que faisait donc la minorité pour s’y opposer ?..... Cette questionne peut s’adresser à l’auteur de ces Mémoires : ses preuves sont faites ; il avait

  1. Voir Compte rendu aux évêques réunis à Paris, par le citoyen Grégoire, évêque de Blois, de la visite de son diocèse, in-8o, page 2.
  2. Omelia del cittadino cardinal Chiaramonti, vescovo d’Imola (ora sommo pontefice Pio VII) diretta al popolo della sua diocesi, nella repubblica cisalpina, 1797. Imola, l’anno VI della liberta.